Les chevaux voient-ils la nuit ?
Parfois quand on observe leur attitude plus inquiète à la nuit tombée, on a tendance à penser tout de suite qu’ils voient moins bien, mais est-ce le cas ? …
Une étude de 2009 a testé des chevaux à ce sujet.
Ces derniers ont d’abord appris à discriminer des formes géométriques : cercles et triangles. Une fois cela acquis, ils ont été exposés pendant le test, à différents types de luminosités, mesurés à l’aide d’appareils nocturnes.
1) Plein soleil
2) Nuageux
3) Nuit avec lune
4) Nuit étoilée
5) Nuit noire sans lune dans une forêt dense.
Les chevaux ont résolu le test de discrimination des formes géométriques dans presque TOUTES les conditions de luminosité, avec des réponses positives supérieures à 90 % et ont parcouru sans problèmes des obstacles placés dans la zone de test.
Certaines conditions étaient si sombres que les expérimentateurs ne distinguaient plus les chevaux.
La conditions nuit noire sans lune en forêt dense, ou aucune source de lumière ne résidait a été la seule ou les chevaux n’étaient plus capables de faire de distinction.
« Stimulus discrimination by horses under scotopic conditions – Hanggi et ingersoll 2009 »
Cette vision nocturne s’explique par la présence en quantité de bâtonnets dans la rétine, responsables de la vision de la lumière et des mouvements. Le cheval possède un Tapetum licidum, sorte de tapis réfléchissant. Il est responsable des yeux brillants que l’on observe la nuit lorsque l’on pointe une source de lumière. Les bâtonnets étant très sensibles à la lumière, ces derniers la captent et la réfléchissent grâce au Tapetum licidum qui la restitue. Ce qui permet la vision nocturne du cheval. Elle est cependant moins performante que celle de certains autres animaux comme le chat.
Une source de lumière aussi faible soit elle est indispensable pour la vision nocturne du cheval. Il ne voit donc pas ou très mal en pleine nuit noire.
Les chevaux possèdent donc bien une vision dite scotopique, qui est une vision crépusculaire.
Laura, Etho’Lau