Découvrez l’umwelt, entrez plus en profondeur dans le monde sensoriel du cheval
Où l’importance de traiter chaque cheval comme un individu à part entière au sein d’une espèce et non une espèce toute entière faites d’individus semblables.
Jakob Johann von Uexküll (1864-1944) Naturaliste, biologiste et philosophe allemand est l’un des pionniers de l’éthologie. En 1909 il fait découvrir le concept d’Umwelt. Que l’on retrouve très souvent dans les écrits d’éthologie et de sciences équines.
L’Umwelt est un mot emprunté à l’allemand pour désigner le monde subjectif d’un animal. Ce que nous pourrions traduire en Français par monde sensoriel ou monde propre.
Chaque espèce évolue dans un monde qui est propre à ses capacités sensorielles. Mais cela va bien plus loin, chaque individu au seins de cette espèce perçoit les choses à sa façon, que ce soit par des critères physique (taille, vision plus ou moins bonne, odorat plus ou moins développé…) ou des critères d’ordre mentaux (vécu, expériences, représentations…)
Jakob Johann von Uexküll a notamment poussé ses études de l’Umwelt très loin pour découvrir le monde tel qu’il est perçu pas les des tiques, oursins, méduses…
Ce concept se diffuse au grand public et sort du cercle des spécialistes dans les années 60.
Quand on se dit ça, on comprend mieux pourquoi il ne peut pas exister de méthode toute écrite et toute tracée, efficace et commune sur tous les chevaux. Il faut tout adapter et avoir une ouverture d’esprit importante sur l’idée que l’autre n’est pas soi ou n’est pas toujours ce que l’on s’imagine de lui. Ne soyons pas prisonnier de notre propre Umwelt et ouvrons-nous aux autres perceptions possibles dans la bienveillance et la curiosité naturelle de découvrir et d’apprendre les richesses de chaque cheval et même de chaque individu, sans jugement.
Quoi de plus beau que la richesse extrême et la multiplicité des êtres. Quoi de plus complexe ou même frustrant aussi.
Ces propos vous paraissent peut-être logique mais n’avons-nous pas tendance à reporter notre façon de voir les choses sur l’autre ou à lui prêter une capacité trop importante à nous comprendre. N’avons-nous pas tendance à vouloir apprendre LA méthode qui marche sur tous et se fermer à d’autres ? A faire des raccourcis rapides, il est bête, il ne comprend pas, il fait des choses inexplicables et illogiques ?
En bref pour vous la faire courte : Votre cheval et votre poney sont tous deux de l’espèce équine mais vous analysent et observent d’une façon qui leur est propre ne serait-ce que par leur différence de hauteur. Quand pour l’un vous représentez au premier abord une paire de trous de nez, pour l’autre vous êtes un crâne chevelu. Vous voyez l’idée ? et pourtant vous êtes bien la même personne. Nous voyons tous le monde et ceux qui le composent d’une façon propre à chacun en fonction de nos distinctions physique ou mentales propres, de nos sens, de notre vécu, de nos expériences…
Nous ne sommes pas l’autre, mais nous pouvons tenter de le comprendre.
A méditer.
Laura, Etho’Lau