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Le comportement d’exploration chez le cheval

Pour s’adapter à l’environnement

Le cheval à l’état sauvage à développé des comportements d’exploration lorsqu’il lui sont nécessaires pour partir en quête de nouvelles zones où vivre et se nourrir. Le poulain utilise se comportement dès sa naissance pour trouver l’endroit où téter. Par la suite le cheval va utiliser tous ses sens pour découvrir des objets (Sentir, toucher, gratter, gouter, mordiller, regarder, écouter …), qui lui permettront de se faire une représentation mentale de son milieu, de ce qui le compose et d’en retirer certains apprentissages. Cette curiosité lui permettra de classer les choses de façon positive, négatives où neutre. 

Pour maîtriser son environnement

Cette curiosité naturelle pour explorer n’est pas juste une « vilaine manie ». Le cheval aspire à une vie tranquille et économe en énergie afin de pouvoir réagir fort quand cela lui est nécessaire (fuite, combats…). Le fait d’explorer lui permet de se rassurer et de maîtriser son environnement. 

Et nous dans tout cela ? 

Quand nous interdisons au cheval d’exprimer ce comportement lors d’un apprentissage, nous le privons de sa capacité à découvrir pour se rassurer et pour reprendre confiance. Nous lui interdisons, d’avoir la capacité de gérer et maitriser son environnement. Nous devenons celui qui empêche de. Ce qui entraîne un manque de confiance, une dégradation de la relation, un cheval qui subit les manipulations de l’Homme sans pouvoir reprendre le contrôle. 

Le comportement d’exploration doit être laissé libre jusqu’à abaissement du niveau de stress. En gros c’est « OK tu es stressé parce que tu ne gères pas ton environnement, je te laisse regarder, sentir, toucher, écouter et quand ça ira mieux on reprendra l’exercice. » 

Les privations d’exploration amènent à des situations bien connues (bien qu’elles ne soient pas exclusivement le problème) :

Un cheval qui refuse d’embarquer parce qu’il n’a pas pu voir où il mettait les pieds à cause d’une longe tendue qui le tire à l’intérieur.

Un cheval qui gigote au montoir parce qu’il n’a pas pu explorer cet objet nouveau puisqu’il doit garder la tête droite. 

Un cheval qui stresse de passer à côté d’un pré avec d’autres chevaux parce que son cavalier lui impose d’avancer vite sans pouvoir s’arrêter et faire un point de la situation.

Nous ne pouvons pas exiger d’un être sensible de se comporter comme une machine et lui imposer de nous faire TOUJOURS confiance sans se poser de question.

Cependant, vous constaterez que plus on laisse libre le comportement d’exploration d’un cheval, plus il se sentira en confiance à nos côtés, et moins il en aura besoin. Cercle vertueux ! 

Des chevaux aux tempéraments différents

La curiosité chez le cheval va être plus ou moins développée en fonction de chaque individu. De part la personnalité de base mais aussi de part le vécu si le cheval a été encouragé ou non à développer sa curiosité. 

La curiosité, ça peut se travailler !

Un cheval curieux facilite souvent grandement le travail d’apprentissage que l’on souhaite mettre en place car sans le savoir il fera à lui seul toute une partie du travail. Pour les autres, il existe des techniques possibles pour proposer au cheval de penser à autre chose que fuir ou se détourner de ce qui lui fait peur. Comme apprendre au cheval à s’arrêter, maîtriser le mouvement de ses pieds et regarder l’objet. Aussi, l’exercice du touch-it est une révélation pour les chevaux qui apprennent sur demande à aller toucher les objets indiqués. Avec cet apprentissage, l’idée de la fuite est détournée au profit du « jeu » pour aller toucher. 

Laura, Etho’Lau

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